crise de la quarantaine
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Et si la vie commençait vraiment à 40 ans ?

« La vie commence à 40 ans. Avant cela, la vie était entièrement consacrée à la recherche. » – Carl Gustav Jung

Imaginez-vous vous réveiller un matin, et réaliser que malgré toutes vos réussites – carrière, famille, reconnaissance – quelque chose vous échappe. Ce n’est ni l’argent, ni la réussite. C’est un vide diffus. Un questionnement intime : et si je vivais une vie qui n’était pas vraiment la mienne ?

Ce que la société nomme crise de la quarantaine, Jung le reconnaissait comme un appel à la transformation, un passage, un éveilUne bascule entre deux moitiés de vie. Un moment inconfortable, mais fondateur : celui où l’on quitte la persona — ce masque forgé par les attentes sociales — pour entrer dans le processus d’individuation.

Une répétition avant le vrai spectacle

Les 40 premières années sont souvent guidées par des scénarios écrits pour nous : être un « bon élève », réussir, s’installer, être stable. Jung disait que nous passons cette période à chercher notre place dans le monde, à essayer de « faire comme il faut ».

Mais un jour, le costume devient trop étroit. La question surgit : Et moi, dans tout ça ?

C’est le début de l’initiation.

Crise ou vocation ?

Ce que la société nomme « crise de la quarantaine », Jung le reconnaissait comme un appel à la transformation. Ce moment où la personne commence à se sentir déconnectée de ses choix, de ses élans, de son identité affichée.

Et si ce malaise n’était pas une chute, mais une remontée à la surface de ce qui attend depuis toujours ?

Il peut prendre mille formes : lassitude dans un métier, bouleversement relationnel, envie de ralentir, besoin d’être seul. C’est souvent le corps lui-même qui commence à parler – tension, fatigue, douleurs inexpliquées, besoin de respirer autrement.

De la persona à l'individuation

La persona est nécessaire : elle nous permet d’exister dans le monde. Mais à un moment, elle ne suffit plus. Vivre selon un rôle nous prive de la possibilité de devenir entier. L’individuation, selon Jung, c’est le processus de réunification de soi : accepter aussi bien nos élans refoulés que nos zones d’ombre, nos rêves mis de côté que notre colère tue.

C’est dans cette phase que naissent les véritables choix.

Ces histoires qu’on croyait parfaites

Prenez Clara. À 38 ans, tout était en place : mariage, enfants, poste à responsabilité. Mais elle ne se reconnaissait plus. En apparence, elle avait « réussi ». En elle, un désert. Elle a quitté son emploi, pris un congé sabbatique et commencé à écrire. Rien de spectaculaire. Mais elle a retrouvé un élan. Son mouvement interne.

Et vous ? Quand avez-vous écouté ce mouvement pour la dernière fois ?

La deuxième moitié de vie : un commencement

Les 40 premières années servent à rassembler du matériau : expériences, épreuves, erreurs. Mais viennent ensuite les fondations d’une vie choisie. Il ne s’agit pas d’un revirement total. Plutôt de petits ajustements, d’explorations, de permissions nouvelles : oser dire non, ralentir, créer, toucher, ressentir.

La fasciathérapie accompagne souvent ces passages. Parce qu’elle ne force pas, elle écoute. Parce qu’elle ne dicte rien, elle révèle. Elle invite à sentir depuis l’intérieur ce qui demande à émerger.

Ce que j’ai traversé, moi aussi

Moi aussi, j’ai connu cette remise en question. À 40 ans, j’ai quitté la France pour recommencer ma vie en Suisse. J’ai décidé de ne plus exercer comme physiothérapeute, mon métier depuis plus de quinze ans, pour me consacrer pleinement à la fasciathérapie.

Ce choix n’était pas évident. Il n’était pas rationnel. Mais mon corps disait « ça suffit ». J’avais besoin de retrouver du sens, de la cohérence, du souffle.

Ça n’a pas été une révolution extérieure, mais une mue intérieure. C’est ce mouvement-là que j’aide aujourd’hui d’autres à retrouver.

Une invitation à l’authenticité

Jung disait que l’individuation était la tâche la plus importante de la seconde moitié de la vie. Elle demande du courage, de la solitude parfois, des renoncements souvent. Mais elle ouvre la voie à une vie plus incarnée.

Pas une vie parfaite. Une vie vraie.

Et si la crise de la quarantaine était en fait une porte d’entrée vers une vie plus vraie ?

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